Frédérique-Sophie Braize, lauréate du prix Védrarias en 2012, vient de publier son troisième roman intitulé
Sœurs de lait aux éditions De Borée. Ce roman, finaliste du Grand Prix littéraire de l'Académie nationale de pharmacie, raconte le destin de quatre sœurs dans la France des années folles et dévoile les dessous d'un scandale sanitaire aujourd'hui oublié.
A cette occasion, Frédérique-Sophie a accepté de se prêter, pour les lecteurs du blog, au jeu de l'interview.
Frédérique-Sophie, vous étiez lauréate du prix Vedrarias en 2012 et vous en
êtes aujourd’hui à votre 3ème roman publié. Pourriez-vous nous parler de Sœurs de lait, votre dernier livre ?
Inspiré
d’un fait de société, Sœurs de lait (éd.
De Borée) se passe moitié à Paris, moitié en Haute-Savoie dans les années
folles. Ce roman raconte l’histoire de quatre sœurs nées de mères différentes. Coqueline,
la cadette, est séduite par Côme, un jeune voyageur qui vante les vertus
médicales du radium. Les quatre femmes se retrouvent aux prises avec
l’engouement irraisonné de leur entourage pour ce remède miraculeux. À l’époque,
le radium est à la mode. Il est considéré non moins qu’une source de santé,
vanté pour tout guérir. On trouve du radium dans le dentifrice, les bougies, la
layette, le rouge à lèvres, les préservatifs, les torchons à vaisselle, les appâts
pour les poissons, les sodas… Sa présence dans les composants disparaîtra au
lendemain d’Hiroshima.
Comment passe-t-on de nouvelliste amateur à écrivain confirmé et avez-vous eu
du mal à trouver un éditeur ?
En
lisant beaucoup, tout d’abord. En écrivant un peu tous les jours au courant de
la plume. La suite consiste à couper tout ce qui ne nourrit pas directement
l’histoire, à réécrire et à poster le texte à un éditeur bien ciblé.
Je
ne peux pas dire que j'ai eu vraiment du mal à me faire éditer. J’ai envoyé le manuscrit de mon premier roman par la poste
à sept éditeurs. Deux se sont montrés intéressés.
Avec le recul, que vous a apporté le prix Vedrarias dans ce parcours ?
Il
y a des auteurs auxquels, à coup sûr, le Prix Vedrarias est bénéfique. J’en
fais partie. Lors de la remise des prix, j’ai reçu un accueil bienveillant de
la part des organisateurs. Grâce à leurs encouragements, j’ai réécrit avec
confiance mon premier roman qui était dans un tiroir, puis osé le proposer à
des éditeurs. Le Prix Vedrarias jouit d’une véritable notoriété grâce,
notamment, au parcours littéraire de son président Alain Absire et de certains
membres du jury, à l’instar d’Éric Fouassier.
Auriez-vous un ou deux conseils à donner aux concurrents d’aujourd’hui qui
souhaiteraient suivre votre exemple ?
Faire
de solides recherches pour maîtriser le mieux possible le thème abordé qui doit
être original. Envoyer un manuscrit très travaillé et aéré à un éditeur, après
avoir vérifié ce qu’il publie.