L’un des objectifs
du prix Vedrarias de la nouvelle a toujours été de distinguer des auteurs ayant
de réelles qualités de style et une voix particulière, susceptibles de pouvoir
embrasser une carrière d’écrivain. Pari réussi si on en juge par le nombre
d’anciens lauréats qui ont, depuis, été reconnus par des éditeurs ayant pignon
sur rue !
Tel est le cas de
notre lauréate 2012, Frédérique-Sophie Braize. Après avoir publié aux éditions
Lucien Souny un premier roman en 2015 intitulé « Paysannes de
montagne » qui mettait en scène des femmes laissées seules, avec enfants
et labeur, au fin fond des Alpes, pendant la première guerre mondiale, elle a
récemment récidivé chez le même éditeur.
Son nouveau roman
sorti en 2016 et toujours disponible en librairie a pour titre « Pour
quelques arpents de rêve ». L’auteure nous conte l’histoire de Gervais, un
paysan de montagne, qui embarque en 1858 pour l’Argentine avec cinq de ses
proches afin d’échapper à un destin misérable. Sur cette nouvelle terre
promise, il réussira, en dépit de maintes difficultés, à se construire un
avenir. Un beau roman historique, basé sur des faits réels, qui se pare d’une
singulière modernité en nous faisant partager les espoirs et les luttes de
migrants en quête d’une vie meilleure pour eux et leurs enfants.
Frédérique-Sophie Braize, « Pour quelques arpents de
rêve »,
Editions Lucien Souny, 328 ., 19,50 €
Editions Lucien Souny, 328 ., 19,50 €
"Paysannes de montagne" était au Grand Livre du Mois. C'est comme ça que je l'ai découvert. J'ai beaucoup aimé cette histoire qui est restée longtemps dans ma mémoire. JJ
RépondreSupprimerQue de chemin parcouru depuis ce prix !
RépondreSupprimerJe suis reparti du Salon du Roman Historique de Paris avec un exemplaire dédicacé de Pour quelques arpents de rêve. Un voyage sans retour qu'on suit par le biais de Gervais. On revit le parcours de ces Français qui ont quitté leur village natale pour aller peupler l'Argentine, dans l'espoir d'une vie meilleure. De la terrible traversée en bateau à la découverte d'un monde nouveau où ils vont devoir faire souche. Cet homme qui raconte et se raconte est un personnage attachant que j'ai eu du mal à quitter.
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RépondreSupprimerEtonnante histoire que celle de Gervais, ce savoyard qui, au milieu du XIXe siècle, s'exile avec une partie des siens en Argentine pour échapper à la misère. J'ai aimé le suivre pas à pas dans cette entreprise incroyablement risquée, partager avec lui ses espoirs et ses déboires. La force de ce roman réside, à mon avis, dans la justesse des personnages, dans le respect de la vérité historique et dans la précision des descriptions. Il fait la part belle aux femmes, à leur courage dans l'adversité et à leur émancipation.
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